Amérique latine, participation sociale, vents de changements et intégration régionale.

La nouvelle escalade de la guerre sur la planète, le changement climatique, les droits humains des migrants, la nouvelle géopolitique des ressources naturelles et énergétiques, sont quelques-uns des thèmes qui seront certainement abordés par les dirigeants des pays présents et qui coïncident avec les intérêts et les préoccupations des peuples latino-américains exprimés par le biais d’organisations sociales, de mouvements sociaux, d’organisations de défense des droits de l’homme, de certains intellectuels et, en partie, par les nouveaux dirigeants dans le cadre de cette nouvelle vague progressiste qui s’est réveillée en Amérique latine.
Avec le triomphe démocratique de Gustavo Petro et Francia Márquez aux élections présidentielles de 2022 en Colombie, la tendance progressiste dans la région a été renforcée et en Colombie, la dynamique organisationnelle et participative du mouvement social à l’intérieur et à l’extérieur des frontières a été consolidée.
Il y avait de grandes attentes de participation devant la nouveauté d’un gouvernement de coalition où le président Petro et sa vice-présidente Francia Márquez venaient de secteurs de gauche et du mouvement social et des droits humains colombien. Les vents de changement parcourent plusieurs pays latino-américains, où des processus importants de changement politique et social se sont produits. Le dernier en date s’est produit au Brésil, où Lula da Silva est revenu à la présidence dans un gouvernement qui cherche à replacer le pays en tant que référence latino-américaine du progrès social.
En plus de la nécessité de réaliser des changements sociaux dans les pays de la région, l’intégration latino-américaine a également été une des priorités des différents gouvernements progressistes ainsi que des mouvements sociaux et des gauches politiques de la région. Sur ce terrain, la Communauté des États Latino-américains et Caribéens (CELAC) a été l’un des scénarios développés pour progresser dans ce sens. Par exemple, rappelons que l’intégration régionale est également l’un des points du gouvernement de Petro en Colombie, où le Plan national de développement prévoit une “stratégie pour le positionnement global et régional de la Colombie en tant que puissance mondiale de la vie”, dans laquelle il est recherché une “intégration latino-américaine profonde”.
Lors de la dernière réunion de la CELAC qui s’est tenue le 24 janvier à Buenos Aires, en Argentine, une consolidation de l’Intégration Latino-américaine a été présentée lorsque le Brésil a décidé de réactiver sa participation à ce scénario, après que le gouvernement de droite de Jair Bolsonaro ait retiré le pays de ce scénario en 2020. Lors de cette réunion de la CELAC, le sommet régional entre l’UE et la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC) a également été convoqué. Ce sera le IIIe sommet CELAC-UE, après que la IIe Cumbre ait eu lieu à Bruxelles en 2015 et la Ie Cumbre en 2013 à Santiago du Chili.