América Latina
Lettre Ouverte

Lettre Ouverte

Dans le cadre du #HumanRightsDay2022 Nexus Human Rights tant que membre de la plateforme Defend the Defenders a organisé une mobilisation à Bruxelles-Belgique pour défendre l’action des défenseurs des droits humains et des mouvements sociaux qui luttent pour un monde plus juste et plus équitable. Dans le cadre des actions de cette journée, la lettre ouverte suivante a été envoyée.

Defend the Defenders : une large coalition de syndicats, d’ONG et de mouvements sociaux célèbre la solidarité avec les défenseur·e·s des droits humains lors de la journée des droits humains.

Chaque année, le 10 décembre, nous célébrons les droits humains. Mais les mouvements sociaux continuent également à défendre nos droits fondamentaux. Par exemple, le travail décent a vu le jour grâce à des grèves, des groupes indigènes ont stoppé des projets miniers dangereux et des jeunes protestataires ont fait de la justice climatique une priorité. Tout au long de l’histoire, les mouvements sociaux ont imposé des changements sociaux et mis notre société davantage sur la voie de l’égalité et de la justice.

Malgré le large éventail de droits acquis consacrés par le droit national et international, les violations des droits humains restent monnaie courante. En outre, les mouvements sociaux et les organisations deviennent de plus en plus la cible de la répression lorsqu’ils tentent de dénoncer ces injustices. Les militant·e·s et les organisations sociales qui luttent pour des retraites équitables, des conditions de travail dignes, des soins de santé accessibles, la protection de l’environnement, le congé de maternité et les droits des réfugié·e·s, par exemple, sont souvent victimes de répression.

Dans le monde entier, ils et elles sont sous pression. De la Colombie et du Guatemala aux Philippines et à la Palestine. Les gouvernements et les grandes entreprises font preuve de créativité pour censurer les protestations et le mécontentement social : ils restreignent la liberté d’expression, déclarent les organisations sociales illégales et arrêtent ou tuent les militant·e·s. Cette année seulement, par exemple, 185 personnes sont mortes en Palestine pour s’être opposées à l’occupation, et plusieurs organisations sociales ont été inscrites sur la liste des organisations terroristes. Par exemple, des communautés entières sont chassées de leurs terres en Colombie et aux Philippines pour préserver les intérêts des multinationales. Des agriculteurs et agricultrices et des dirigeants et dirigeantes indigènes sont assassiné.e.s et arrêté.e.s au Guatemala.. Des pressions croissantes s’exercent également sur la société civile en Belgique. Des syndicalistes ont déjà été condamné·e·s après avoir mené une action sociale. A Gand, par exemple, des sanctions administratives communales (SAC) sont distribuées si l’autorisation pour organiser une action dans l’espace public n’est pas demandée dans un délai de trois semaines.

Leur crime? Défendre les droits humains des personnes les plus vulnérables de notre société. Ces militant·e·s et ces mouvements informent, organisent et mobilisent les travailleurs, les travailleuses, les étudiant·e·s et les communautés locales en faveur d’un avenir durable et fournissent une assistance vitale lorsque les gouvernements n’assument pas leurs responsabilités.

Les organisations de la plateforme d’action Defend the Defenders tirent la sonnette d’alarme le 10 décembre et demandent au gouvernement belge :

– Que la Belgique mette en place des mécanismes de protection efficaces pour les défenseur·e·s des droits humains et de l’environnement en Belgique et dans le monde, afin que les mouvements sociaux puissent assumer leur rôle social en toute sécurité.

– Que la Belgique défende les défenseur·e·s des droits humain, les écologistes et les mouvements sociaux dans ses contacts diplomatiques avec les gouvernements du monde entier. Nous rappelons que la situation est dramatique aux Philippines, en Colombie, au Guatemala, en Palestine et dans bien d’autres endroits. Plusieurs organisations sociales belges travaillent en partenariat avec des organisations soumises à une forte pression dans ces pays-là. Nous vous demandons instamment d’utiliser tous les canaux possibles pour faire pression sur les pays concernés afin de mieux protéger les défenseur·e·s des droits humains et les organisations sociales qui défendent les droits des couches les plus vulnérables de la population.

– Que la Belgique mène une politique étrangère conforme aux droits humains. Par exemple, il est inacceptable que la Belgique fournisse des armes et entretienne des relations commerciales avec l’Arabie saoudite, qui mène une guerre sanglante au Yémen et emprisonne des dissident·e·s, et que des entreprises belges et européennes coopèrent avec des institutions et des entreprises impliquée dans la politique de colonisation israélienne illégale.

– Que la Belgique travaille dès que possible à la mise en place d’une législation efficace sur le devoir de vigilance, au niveau de la Belgique, de l’Union européenne et des Nations unies. Des réglementations contraignantes sont nécessaires de toute urgence pour garantir que les droits humains et du travail, y compris les droits fondamentaux des défenseur·e·s des droits humains, soient respectés tout au long des chaînes de valeur internationales des entreprises.

Premiers signataires:

11.11.11
ABP
ACV Puls
ATTAC Bruxelles
CATAPA
CNCD
Comac
Dwagulu Dekkente
Encuentro Belgian Latin America Network
Fairfin
FOS
Greenpeace Belgium
Hart Boven Hard
Intal
Jeunes CSC
Jong Groen
La Centrale Générale-FGTB
Les Amis de la Terre – Belgique
Masereelfonds
MOC
Nexus Human Rights
Progress Lawyers Network
Protection International (PI)
SamaSama
Solidagro
Solidair met Guatemala
SOLSOC
State of the Arts
Syndicat des Avocats pour la Démocratie
Quinoa asbl
Victoria Deluxe
Viva Salud
Vrede vzw
WSM

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